Souviens-toi de Séville

Bombardiers Souviens-toi (2007)

CHANSON – En 2007, un obscur groupe Oi! de Bordeaux revient sur la demi-finale de Séville vingt-cinq ans après les faits. Sans parvenir à effacer le traumatisme.

Ça commence par la chaude voix de Thierry Roland qui évoque quelques changements dans l’équipe alignée par Michel Hidalgo. Puis retentit La Marseillaise sur une guitare électrique, ponctué par le chant d’un coq.

Face à l’équipe allemande Didier Six et Rocheteau

France Allemagne 82” est le titre d’une chanson de Bartone, sortie en 2005. C’est aussi celui d’un morceau des Bombardiers, publié sur leur deuxième album “Souviens-Toi” enregistré deux ans plus tard. Le morceau fait bien entendu référence à la demi-finale de Séville le 8 juillet 1982, ce match extraordinaire qui a marqué, pour ne pas dire traumatisé, toute une génération de Français.

Y avait au rendez-vous appelés sous les drapeaux
Face à l’équipe allemande Didier Six et Rocheteau
Au coup de sifflet d’envoi l’ Allemagne ouvre le score
Debout dans les gradins nous restons les plus forts

Le groupe bordelais rappelle ceux de la vague oi! des années 1980, comme Camera Silens ou Komintern Sect. Il a sorti trois albums chez Check Discogs entre 2005 et 2011.

Le match n’est pas encore fini que nous gagnerons
Platini égalise juste avant la mi-temps
On gueule dans les tribunes, on chante à la maison
Allez les tricolores, à bas les noirs-et-blancs

Comme le goût des joueurs girondins

Le groupe vient de Bordeaux, il ne se prive d’ailleurs pas d’une référence aux Girondins dans le morceau. Il est vrai que dans cette équipe de France à Séville, il y a quatre joueurs des Girondins de Bordeaux : Alain Giresse, Jean Tigana, Marius Trésor et l’infortuné Patrick Battiston qui entrera en jeu pour rapidement en sortir fracassé par le gardien allemand Schumacher.

A peine c’est la reprise on se bat sur le terrain
Le bleu a comme le goût des joueurs girondins
22 sous les crampons la passe sur Battiston
Qui s’envole vers les buts et soudain c’est la chute…

Les paroles s’arrêtent sur l’incident Battiston, illustrés par les commentaires de Thierry Roland et Jean-Michel Larqué. Bombardiers ne racontera pas la suite du match. A quoi bon puisqu’on en connait trop bien l’issue.

A propos de Bombardiers et de Séville 1982

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