PUB – En 2008, Nike décide de plonger le fan de foot sur le terrain au milieu des meilleurs joueurs. Entre dribbles et chambrage, bagnoles et jolies filles, entraînements commando et scènes de vomi, l’autodérision chère à la marque tourne à l’arrogance bling-bling.
Tu te débrouilles bien au foot, mais tu joues encore en amateur. Garde la foi, un jour ça viendra. Tu marqueras un but sur un coup-franc magnifique. Coup de bol, ce jour-là, Arsène Wenger assistera au match. Il t’aura repéré, c’est certain.
Tu signes à Arsenal, mon gars. Ouais Arsenal ! On te file une tenue, et une place dans le vestiaire. Et Arsène te fait entrer lors du match contre Manchester United, rien que ça. Tu remplaces William Gallas et d’entrée tu vois débouler Wayne Rooney. Puis tu vois aussi Tevez. Et Cristiano Ronaldo. Mais tu ne touches pas le ballon. C’est le cul dans l’herbe que tu vois Cristiano marquer un but. Et te faire la bise en passant. C’est clair, il va falloir bosser. T’entraîner à mort jusqu’à te faire vomir.
Un jour enfin, tu es titulaire, on ne sait pas trop contre qui. Et puis tu marques un but, ça épate Fabregas. La gloire mon pote, et les jolies filles dans ta voiture. Ouais, le voilà le rêve : une nuée de jeunes filles qui te demandent un autographe, une beauté en bikini que tu suis jusqu’au fond de la piscine…
Mais faut te réveiller, vieux, c’est la Coupe d’Europe maintenant ! L’Inter Milan en face et Materazzi qui te secoue la tête. Et Zlatan qui marque un but sous tes yeux. T’as tout vu mais t’as rien compris. Allez au boulot. Entraînement, entraînement… T’entraîner à mort jusqu’à te faire vomir.
Quoi ? Tu roules encore dans ta R5 pourrie ? Regarde Gallas et son coupé noir, c’est quand même autre chose, non ? Alors tu fonces chez le concessionnaire. Une Porsche, cash ! Tu as changé de niveau. La gloire, c’est aussi les visites en famille, le maillot que tu offres fièrement au petit frère.
Et après, tu joues contre le Barça ! Ouais, Barcelone, avec Marquez, Iniesta, Ronaldinho, tout le monde. Et là pareil, tu vois tout mais tu ne comprends rien. Fabregas te le dit vertement : tu es en dessous de tout, mon pote.
Et puis c’est ta première sélection, avec la Hollande… Ah oui, on t’a pas dit : Tu es Hollandais. Tu entres derrière Huntelaar et tu joues le Portugal de Nani. Tu te fais chambrer, encore, par Cristiano Ronaldo. Mais tu obtiens un coup franc. Un beau coup franc comme quand tu étais amateur…
Le clip s’arrête soudainement. Il a été à cent à l’heure, sur une musique du groupe Eagles Of Death Metal “Don’t Speak“. En fait, le foot c’est devenu ça : le travail, la réussite personnelle, le vedettariat. Peu importe les notions d’équipes, de maillot, de jeu. L’important est de progresser, de passer au niveau au-dessus : “Take it to the next level“
En emmenant le fan de foot sur le terrain pour côtoyer les meilleurs joueurs, le clip de Guy Ritchie prétend lui aussi hausser le niveau. Si l’on compare son clip aux bijoux Nike des années 1996-2004, on a plutôt l’impression qu’il baisse.
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