AFFICHE – En 1986, le comité de candidature de Paris pour les Jeux olympiques de 1992 fait appel à Astérix.
Nous sommes en 1986 après JC. Toute la France se mobilise pour les Jeux olympiques. Toute ? Non. Toutefois, le comité de candidature a l’idée de demander l’aide d’Astérix le Gaulois pour assurer la promotion de Paris 1992. Uderzo est appelé pour réaliser une affiche sur laquelle le héros gaulois est grimpé sur la Tout Eiffel et scande : « Vive Paris, capitale olympique MCMXCII« .
Plus que jamais, Astérix représente l’esprit français. Créé en 1959, le petit Gaulois de Goscinny et Uderzo est devenu le personnage de bande dessinée le plus lu en France. Les Français se reconnaissent dans son esprit frondeur, râleur, résistant, solidaire face à des Romains qui représentent tantôt l’occupant, tantôt l’autorité.
Lutèce olympique
Outre l’affiche, le dessinateur propose une histoire inédite de quatre planches publiées le 25 octobre 1986 dans le numéro 1660 du magazine Jours de France. Dans « Lutèce olympique« , Astérix et Obélix sont chargés de la sécurité des délégués du comité olympiques venu visiter la capitale gauloise qui envisage d’organiser les Jeux. Toutefois, Rome est également candidate et César envoie ses hommes pour tenter de discréditer Lutèce.
Les Jeux olympiques, Astérix connaît. En 1968, les éditions Dargaud avaient publié « Astérix aux Jeux olympiques« où les Gaulois se rendent à Olympie pour participer aux Jeux de l’Antiquité. Persuadés de l’emporter grâce à la potion magique, ils apprennent sur place qu’ils leur est interdit de l’utiliser, sous peine d’être disqualifiés. Le terme de dopage n’est pas employé, mais il y est fortement fait allusion.
Finalement, Paris n’obtiendra pas les Jeux de 1992, attribués à Barcelone. Les quatre planches seront rééditées en 2003 dans l’album « La rentrée gauloise » qui compile plusieurs BD parues hors des albums traditionnels. Quand à l’affiche, elle devient un collector qui se vend à un prix très élevé. Nul ne sait ce qu’est devenu le dessin original d’Uderzo, lequel après l’avoir transmis au comité de candidature, ne l’a jamais récupéré.







