MASCOTTE – Jules le Coq est la mascotte de l’équipe de France entre 1996 et 1999. Une carrière éphémère passée à l’ombre d’une mascotte beaucoup plus célèbre.
C’est en 1996 qu’est apparu Jules, un sympathique coq blanc intronisé mascotte de l’équipe de France. Un moment plutôt mal choisi car dans le même temps, les organisateurs de la Coupe du Monde 1998 présentent leur propre mascotte, celle du tournoi, le dénommé Footix. La confusion entre les deux coqs sera totale et tournera au désavantage de Jules, rapidement oublié au contraire de son rival.
Roosty et le triathlon de Nice
Le personnage dessiné par l’illustrateur Vince Gam existe depuis 1992, date où son auteur dépose son coq à l’INPI, Institut national de la propriété industrielle. Le coq avait alors pour nom Roosty et devait être utilisé comme mascotte d’une compétition de triathlon organisée à Nice. Vincent Doubre (le véritable nom du dessinateur Vince Gam) est lui-même un triathlète et s’occupe de l’organisation de nombreux événements sportifs.
En 1995, un concours est organisé par La Poste pour créer la mascotte de la Coupe du Monde 1998. Vince Gam transforme Roosty en footballeur. Il le coiffe d’un béret rouge et l’habille d’un maillot bleu de l’équipe de France. Il redessine sa queue avec trois plumes, chacune portant une couleur bleu blanc rouge.
Mais le concours est remporté par un autre coq, le futur Footix. C’est la première défaite de Jules face à son rival. Celui-ci se voit toutefois proposer une nouvelle chance quand la Fédération Française de Football cherche à son tour une mascotte pour ses Bleus. Ainsi débarque Jules, appelé ainsi en hommage à Jules Rimet, le dirigeant français créateur de la Coupe du Monde de Football.
Jules bénéficiera d’une plus grande notoriété que ses prédécesseurs, les oubliés Footy (1978) et Méxicoq (1986). Il est notamment le héros d’une bande dessinée, “Léo Loden et Jules sauvent la coupe du monde” (1988 – Soleil) de Christophe Arleston (textes) et Serge Carrère (dessin).
Mais il s’agira pour Jules d’une notoriété toute relative. Durant la Coupe du Monde, la mascotte des Bleus sera complètement éclipsée par celle du tournoi. Non pas que Footix soit plus esthétiquement réussi (les débats restent ouverts), mais la mascotte du Mondial fut tellement raillée et ridiculisée par le public qu’elle en acquiert une certaine popularité.
Si Footix est devenu un héros pour l’éternité (au point que son nom soit même utilisé dans le langage courant), Jules sera donc peu à peu oublié. Dans l’année qui suivit le triomphe des Bleus, son auteur parvient à récupérer les droits d’exploitation de son personnage. L’équipe de France, depuis, n’a plus de mascotte. En rendant à son auteur ce qui lui appartenait, peut-être le nom de Jules faisait-il finalement référence à César.
A propos de Jules, de Footix et de l’équipe de France
- Lire l’article “Jules, mascotte ratée” (1997) de Michel Dalloni sur le site Le Monde.
- Lire l’article “Jules, une mascotte à polémique” (1997) sur le site Libération
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