Joe le chic type

My name is Joe

FILM – Le foot peut-il sauver un homme alcoolique, chômeur et fauché ? C’est à cette question que tente de répondre le film “My name is Joe” de Ken Loach, sorti en 1998.

Son nom est Joe. Ancien alcoolique, mais toujours chômeur, Joe Kavanagh garde le moral et entraîne une équipe de foot composée de ses compagnons d’infortune à Ruchill, un des quartiers les plus pauvres de Glasgow. Un jour, Joe rencontre l’amour à travers Sarah, une assistante sociale. Mais pour aider un ami, Joe se retrouve mêlé à une sordide histoire de drogue.

Réalité sociale

Ken Loach est par excellence le cinéaste qui conte le chaos social dans lequel s’enfonce la société britannique à la fin des années 1990. Auteur de films remarqués tels que Raining Stones (primé à Cannes en 1993), Land and Freedom, Carla’s Song, Riff Raff, son cinéma décrit une terrible réalité sociale. “My name is Joe” s’approche plus de la comédie, avec une galerie de personnages attachants, humains et chaleureux. Mais derrière l’humour se cache souvent le désespoir d’une situation. Le film a été présenté au festival de Cannes 1998, où Peter Mullan a remporté le Prix d’Interprétation Masculine.

My name is Joe

L’équipe de foot que dirige Joe porte le maillot de la RFA 1974. Le maillot vintage avec les noms des principaux joueurs inscrits sur les épaules : Netzer, Muller, Vogts et Beckenbauer. Cette équipe livre un match contre une équipe qui porte les maillots du Brésil. “Ils portent des maillots allemands, explique Ken Loach, car les Ecossais n’aiment pas les Anglais, et l’Allemagne est le rival de l’Angleterre.

My name is Joe” n’est pas à proprement parler un film de foot. Le ballon rond est ici planté dans le décor, comme un élément incontournable de la vie d’un chômeur écossais, au même titre que le pub et la solitude. Ken Loach : “Le football livre toute l’ampleur des émotions. Pendant deux heures, tu vis des triomphes, des désespoirs, tu es passionné, triste, révolté et absorbé. Vivre les mêmes sensations aussi intensément dans le cadre familial conduirait au divorce ou au meurtre ! Le sport, en revanche, est un défoulement en toute sécurité. Le foot est un jeu formidable… euh… mais pas forcément de la manière dont les gars du film le pratiquent.

A propos de Joe, de Ken Loach et Peter Mullan

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