MUSIQUE – Le plus grand footballeur de tous les temps est aussi un musicien accompli. Guitare en bandoulière, Pelé aurait composé une centaine de chansons. Il en a même enregistré quelques unes.
(Article mis à jour le 21 octobre 2020)
S’il n’avait été footballeur, Pelé a souvent dit qu’il aurait aimé être musicien. Beaucoup d’images des coulisses de l’équipe brésilienne des années soixante montrent le roi tenant une guitare sèche à la main. Ce n’est pas seulement pour épater les jeunes filles. Le roi du foot emmène sa guitare partout. L’homme au mille buts aurait même composé une centaine de chansons.
A tel point que quelques mois avant la Coupe du monde 1970, le producteur Roberto Menescal, un des pionniers de la bossa-nova, se lie d’amitié et propose au footballeur d’enregistrer avec Elis Regina, la grande chanteuse brésilienne de l’époque. Deux titres voient le jour sur disque : « Perdao nao tem » et « Vexamao« . Le roi Pelé n’est pas un grand chanteur, mais il a une belle voix, grave et suave. Elle se marie idéalement au timbre plus léger de la chanteuse.
Ses limites vocales (toutes relatives) n’empêcheront pas Pelé de s’adonner une nouvelle fois à la chanson. En 1977, il participe à la bande originale d’un film à sa propre gloire, dirigée par Sérgio Mendes. Il compose et chantonne le thème principal, « Meu mundo é uma bola » (Mon monde est un ballon).
Trente ans plus tard ou presque, en 2006, Pelé sort son premier album, « Peléginga« , douze titres qui passent de la bossa-nova à la samba avec des intonations folk et rock. Il propose quelques duos avec des artistes brésiliens, « Quem Sou Eu » avec Gilberto Gil et « Ginga » avec le rappeur Rappin’Hood.
En 2016, à l’occasion des Jeux Olympiques de Rio, Pelé enregistre un nouveau morceau intitulé « Esperança » démontrant à 76 ans qu’il n’avait rien perdu de son sens musical, ni de l’impact positif qu’il donne à la population brésilienne.
En 2020, à l’occasion de 80e anniversaire, Pelé s’associe au duo de guitariste mexicains Rodrigo y Gabriela pour enregistrer « Acredita No Véio« , une balade à sa propre gloire.