T’es brestoa ou quoa ?

BANDE DESSINEE – Dans son deuxième numéro paru en 2017, la revue de BD brestoise Casier[s] consacre quelques pages aux ultras du Stade Brestois.

Politiciens et sociologues peuvent bien continuer à débiter leurs longs discours, jamais ils ne comprendront réellement ce qu’est un ultra. C’est le constat que font deux supporters brestois invités en 2010 au Stade de France à écouter sagement quelques grandes personnes leur expliquer ce que doit être un supporter.

Mieux vaut donc quitter en vitesse cette assemblée sans saveur. Il est temps de montrer “qui nous sommes” : Pour de nombreux individus, un match de foot représente beaucoup plus qu’un divertissement. La passion du foot, c’est aussi une vie en communauté, avec ses codes et ses rites.

C’est ce que tentent d’expliquer en bandes dessinées Malo Durand (scénario) et Nico Cado (dessins). Dix planches à dominantes rouges et blanches, couleurs du Stade Brestois, parues dans le deuxième numéro de Casier[s], une revue créée par des dessinateurs de la ville du bout du bout de la Bretagne.

Cette revue annuelle, dont le premier numéro est sorti en 2016 consacre l’ensemble de ses pages à sa ville, Brest, à son histoire et ses mythologies.

Ville de BD, Brest est aussi une ville de foot, avec son club vénéré par toute une population. Un club qui rêve de sommets sans jamais vraiment les atteindre. Un club où des joueurs ont laissé une trace indélébile, de Drago Vabec à Bruno Grougi en passant par Roberto Cabanas, David Ginola et tous ceux listés dans le Stade Brestoa de Miossec. Un club qui traîne aussi avec lui le souvenir de dirigeants un peu louches et d’affaires pas très claires.

Un club quasiment rayé de la carte à la fin des années 1990 et qui est revenu de tous les enfers. Un club qui reste suivi par une poignée d’inconditionnels de tout âge, présents au stade même pour un match de Gambardella et en ville lorsqu’il s’agit de défendre le club, par exemple, au hasard, à Guingamp.

“Qui nous sommes – le Stade en mode ultra” est le titre de la BD glissée au milieu de 22 autres dans le deuxième numéro de la revue Casier[s].