Les équipementiers sportifs en position de hors-jeu

Les équipementiers sportifs en position de hors-jeu

BUSINESS – Un maillot de foot vendu 85 euros en boutique ne rapporte même pas à l’ouvrier qui l’a fabriqué de quoi vivre dignement. Lettre ouverte aux patrons des grandes marques.

M. Mark Parker, PDG de Nike,
M. Herbert Hainer, PDG de Adidas,
M. Bjorn Gulden, PDG de Puma,

Les entreprises que vous présidez sont des marques très présentes dans le monde du sport et particulièrement celui du foot. Vous engendrez chaque année de colossaux bénéfices, notamment grâce à la vente de maillots, dont vous renouvelez inlassablement les modèles saison après saison.

Votre puissance financière permet l’organisation des plus grandes épreuves comme la Coupe du Monde ou les Jeux Olympiques. Elle aide également de grands athlètes et des footballeurs réputés à monnayer leur image dans des proportions démesurées.

Sur ce site, nous relayons un peu naïvement vos marques, vos logos, vos slogans car ceux-ci qu’on le veuille ou non font indéniablement partie de notre imaginaire, de notre culture foot. Nous adorons le foot, nous adorons vos pubs et vos maillots.

Mais ce plaisir futile fait tâche lorsque nous réalisons que votre puissance est basée sur une injustice fondamentale : les ouvriers qui fabriquent vos produits, principalement dans les usines du sud-est asiatique, touchent des salaires qui ne leur permettent même pas de vivre décemment : Pour un maillot à 85 euros, vous dégagez à peu près 25 euros de bénéfice, alors que l’ouvrier touche à peine soixante centimes !

Consommateur et amateur de sport, mais avant tout citoyen du monde, nous souhaitons que les bénéfices engendrés par le commerce des équipements de sport permettent aux personnes qui les produisent de vivre dignement.

Notre site s’associe ainsi à la campagne “Anti-jeu : Les sponsors laissent les travailleurs sur la touche” initiée par le collectif “Ethique sur l’étiquette” en juin 2016 durant l’Euro. Ce collectif propose d’envoyer un courrier à Nike, Adidas, Puma et consorts qui leur demande d’adopter une politique en faveur d’un salaire vital pour les ouvriers des usines d’équipement sportif.

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