Les murs de la colère
STREET ART – Au-delà de la déception provoquée par l’élimination humiliante de son équipe, le Brésil ne pourra effacer de sa Coupe du Monde les mouvements de contestation qui ont précédé le tournoi, et les témoignages des artistes sur les murs.
L’image d’Epinal selon laquelle le peuple brésilien oublie tout pour peu qu’on lui donne du foot a volé en éclat dans les semaines qui ont précédé l’ouverture du Mondial 2014. Rarement la Coupe du Monde a fait l’objet d’une aussi vive contestation.
Non, les Brésiliens ne sont pas prêts à tout sacrifier pour le futebol. Alors que leur gouvernement a dépensé plus de 11 millards de dollars pour bâtir des stades et organiser le tournoi, des mouvements s’organisent pour rappeler que le peuple a faim, que le pays manque d’hôpitaux, d’école, de sécurité, de services sociaux.
On se souvient de la déclaration malheureuse de Michel Platini, président de l’UEFA, qui demandait aux Brésiliens de “se calmer” et de mesurer la “chance qu’ils ont d’accueillir la Coupe du Monde“. Des mots maladroits d’un dirigeant qui ignore tout des réalités du peuple qui vit dans la pauvreté tout en voyant passer devant eux l’argent du ballon rond.
Les contestations ont inspiré des artistes, principalement ceux de la rue qui ont tagué ça et là des oeuvres éphémères où derrière l’humour s’affiche la colère et le désespoir.








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Amnesty International 2014 – La répression policière en réaction aux mouvement de contestation est telle qu’Amnesty International intervient et lance la campagne “No foul, play Brazil !“.