La Taça de l’ordre novo

Brasil 1950

AFFICHE – En 1950, la guerre est terminée et le football a repris ses droits. La Coupe du Monde redémarre en Amérique du Sud et se rend au Brésil. Belle affiche. 

Après douze ans de sommeil dû à la Guerre, la Coupe du Monde reprend ses droits en 1950. L’affiche du quatrième Campeonato mundial de futebol représente un ballon contrôlé par le pied d’un footballeur dont la chaussette porte les couleurs de tous les drapeaux du monde.

Car il ne manque désormais plus aucun grand pays du foot à la Coupe du Monde. L’Angleterre et les autres nations du Royaume Uni se sont enfin résolus à sortir de leur splendide isolement pour participer à ce aui devient peu à peu l’épreuve reine du football.

Rien n’est encore parfait bien entendu. Sur les seize sélections devant participer au tournoi, treize sont présentes. L’Inde a refusé de participer à la phase finale après que la FIFA lui a signifié qu’elle interdisait à ses joueurs de jouer pieds nus. L’Autriche et l’Ecosse ont également déclaré forfait. La France et le Portugal, appelés à les remplacer, ont décliné l’invitation.

Sur l’affiche on note en sous-titre Taça Jules Rimet. Le tournoi porte désormais le nom de son créateur, toujours actif puisqu’il reste le président de la FIFA.

Dans le fond de l’affiche, on distingue (avec un peu d’imagination) le Mont du Pain de Sucre. Le tournoi se déroule au Brésil. Sans doute les cendres de la guerre sont-elles encore trop chaudes pour organiser un événement international sur le sol européen. Le Brésil, grand pays de football, est ravi d’accueillir un tournoi. La ville de Rio a pour l’occasion construit un stade géant, le Maracanã.

Le Brésil vit alors une période de grande agitation politique. Le populaire Docteur Getúlio Vargas a été renversé en 1945, mais s’apprête à revenir aux affaires en se présentant aux élections d’octobre 1950. Durant son premier règne entre 1930 et 1945, le “père des pauvres” a rassemblé tous les états brésiliens dans une politique centralisée et a organisé l’Estado Novo, une politique autoritaire pour ne pas dire dictatoriale. Le peuple s’apprête toutefois à ramener démocratiquement son chef au pouvoir et lui offrir un retour triomphal.

En attendant, le Brésil s’apprête aussi à faire un triomphe à son équipe nationale. Car il ne fait aucun doute que celle-ci remportera la première Coupe du Monde de l’après-guerre.

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