Coco de Nantes

Jean-Claude Suaudeau

CHANSON – L’entraîneur nantais Jean-Claude Suaudeau se devait d’avoir un jour un hymne à sa gloire. C’est chose faite dès 2008 grâce à l’obscur punk-band Justin(e).

Depuis sa création en 2002, le groupe Justin(e) se targue d’insuffler un punk-rock à la Nantaise. Il était logique qu’un jour où l’autre, le groupe lance un morceau de référence en hommage à Jean-Claude Suaudeau.

Faire diversion

Jean-Claude Suaudeau, dit “Coco”, est l’entraîneur du FC Nantes de 1982 à 1988, puis de 1992 à 1997. Deux périodes qui furent parmi les plus belles de l’histoire du club nantais. Deux périodes, deux générations de joueurs, deux titres de champion de France, mais surtout l’expression d’un football léché, offensif, spectaculaire.

Jean-Claude Suaudeau est un homme de terrain. Ou plutôt un homme de la terre, qui n’aime rien tant que récolter ce qu’il a semé. La plupart des joueurs qu’il a dirigé, il les a formé lui-même au centre de formation du club.

Jean-Claude Suaudeau n’est pas un entraîneur comme les autres. Là où ses pairs parlent de duels, de combat, de bloc-équipe, le Nantais se distingue en parlant de jeu et usant de mots emprunts de poésie (“mouvement”, “construction”, “piste”…). Un vocabulaire qu’à joliment repris Justin(e) dans son morceau.

On caresse le sublime

Jean-Claude Suaudeau n’est pas connu pour être un homme joyeux.On lui reproche même souvent une exigence qui a tendance à étouffer ses joueurs. L’insatisfaction est le propre des perfectionnistes. Il suffit qu’à un instant du match, un de ses joueurs oublie de jouer la partition, qu’aussitôt Jean-Claude Suaudeau se crispe. Même si son équipe mène 5-0.

Jean-Claude Suaudeau aurait bien aimé entraîner une autre équipe que le FC Nantes. Juste pour voir si son talent pouvait s’exprimer ailleurs. Il a attendu, vainement, qu’un autre club ou une sélection nationale lui fasse une proposition. Aucune piste sérieuse. Jean-Claude Suaudeau est, malgré lui, l’homme d’un seul club.

A la fin de son morceau, Justin(e) relate le but fabuleux qu’inscrivit Patrice Loko contre le Paris Saint-Germain. C’était le 14 août 1994. Un but tout en légèreté né de la complicité entre deux coéquipiers. Un but qui, chose rare, avait fait naître un large sourire sur le visage de Jean-Claude Suaudeau.

A propos de Justin(e) et de Jean-Claude Suaudeau

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire